J'ai décidé de créer un questionnaire pour en savoir davantage sur les enfants avec des troubles oppositionnels avec provocation. 

Questionnaire sur un enfant avec des troubles oppositionnels avec provocation :

J’ai décidé de m’informer davantage sur le sujet en faisant passer un questionnaire à ma maman qui a déjà rencontré des enfants avec ce trouble dans sa classe de primaire. J'ai décidé de créer un questionnaire pour en savoir davantage sur les enfants avec des troubles oppositionnels avec provocation. 

Contexte : classe de 4ème primaire avec 25 enfants dans la classe.

 

1)  Est-ce que tu définirais les comportements de cet enfant-là comme « un ensemble de comportements d’opposition, de désobéissance, de provocation et d’hostilité envers les adultes responsables de l’enfant. » (d’après la définition du DSM V)

 

 

Réponse : « Oui, complétement. À toute proposition de règlement ou de collaboration dans le travail, l’enfant se met systématiquement en opposition par rapport aux règles. »

 

2)  Pour pouvoir affirmer que cet enfant a bien des troubles oppositionnels avec provocation, il faut que ces comportements soient récurrents (au moins pendant 6 mois). Est-ce que tu as pu analyser cela avec un autre professionnel ? (d’après la définition du DSM V)

 

 

Réponse : « Oui, avec les éducateurs, les surveillants des cantines et des garderies et les membres du pms »

 

 

3)  Comment peux-tu dire que ces comportements étaient « clairement excessifs par rapport à l’âge et au stade de développement de l’enfant et qu’ils ont des répercussions négatives sur le fonctionnement social et adaptatif. » ? (d’après la définition du DSM V)

 

Réponse : « Par rapport aux réactions des autres enfants de la classe du même âge et du même milieu social. J’ai donc redirigé l’enfant vers le PMS. »

 

4)  À partir de quel moment t’es-tu posé des questions sur le comportement de cet enfant et pourquoi?

 

Réponse : « à partir du 1er jour, j’ai pu constater un réel problème de sociabilisation pour commencer puis d’acceptation des règles de vie de la classe. »

 

5)  Quelle a été ta première réaction après plusieurs moments de questionnement ? (recherches personnelles sur le sujet ? Parler aux autres professionnels ?)

 

Réponse : « J’ai lu des articles à ce sujet, j’en ai parlé à des collègues des années précédentes et j’ai usé de beaucoup de diplomatie à son égard. »

 

6)  Est-ce que cet enfant avait au moins 4 de ces comportements-là ?

Méprisant et vindicatif

S'emporte facilement et se met en colère

Conteste ce que dit l’adulte

Susceptible et agacé par les autres

Colérique et ressentiment

Fait souvent porter à autrui la responsabilité de ses erreurs ou de sa mauvaise conduite

Défie ou refuse de se conformer aux règles ou demandes de l’adulte

Provoque les autres de façon délibérée

 

Réponse : réponses mises en gras.

 

7)  Après avoir réalisé que cet enfant avait des troubles oppositionnels avec provocation, qu’as-tu mis en place ? As-tu reçu de l’aide extérieure ?

 

Réponse : « J’ai reçu l’aide du PMS et d’un neuropédiatre. »

 

8)  Avait-on déjà eu des suspicions de ce trouble dans les années précédentes ?

 

Réponse : « Oui mais rien n’avait été mis en place, peu de contacts avec l’école précédente et donc je n’étais pas au courant que cet enfant avait des troubles oppositionnels avec provocation. »

 

 

9)  L’enfant a-t-il réussi à s’intégrer à la classe ? Si oui comment ?  Si non, quel système as-tu mis en place ?

 

Réponse : « Oui, avec quelques enfants et avec l’aide de la médiatrice et des réunions fréquentes avec les parents, nous avons travaillé en étroite collaboration, ce qui a pu apporter une légère amélioration à partir du 2ème trimestre. »

 

10)  Par rapport au domaine affectif, l’enfant avait-il un retard affectif ? (insécurité, mal-être ? immature affectivement, comportement régressif par rapport à son âge? Hyper émotif ?) Si oui comment l’as-tu combattu ?

 

Réponse : « Non, il n’avait pas de problème affectif visible. »

 

11)  Pour le domaine intellectuel, comment l’enfant se comportait lors des exercices individuels et pendant des exercices de groupe ? Quand il était confronté à une difficulté, comment réagissait-il ?

 

Réponse : « Les exercices individuels ne posaient aucun problème, les travaux de groupe étaient impossibles car il était incapable de collaborer correctement avec les autres et se mettait toujours en position de refus et exigeait que seule son opinion soit gardée (loi du plus fort).

Si l’enfant avait une difficulté, il quittait le groupe et agissait avec violence. »

 

12)  Au niveau du fonctionnement langagière, tout était normal ou as-tu vu des difficultés ?

 

Réponse : « Non aucun problème à ce niveau-là. »

 

13)  Comment cet enfant voyait le temps qui passait ? Avait-il une bonne représentation spatiale et temporelle ?

 

Réponse : « Représentation spatiale, non, il était très maladroit. Il faisait parfois mal aux autres sans s’en rendre compte. »

 

14)  En global, pour le domaine des apprentissages scolaires, avait-il de grosses difficultés ? Si oui dans quelle matière ?

 

Réponse : « Il n’avait aucune difficulté, il avait même un haut potentiel. »

 

15)  Pour toi, cet enfant avait-il d’autres troubles associés ?

 

Réponse : « Il avait une hyperactivité suivie par le neuropédiatre qui lui a prescrit une médication. »

 

 

Après avoir analysé les réponses, je peux constater qu’un enfant peut avoir un trouble oppositionnel avec provocation sans spécialement avoir toutes les caractéristiques préétablies.

Par exemple, l’enfant que ma maman a eu dans sa classe n’avait ni problème de langage ni problème affectif visible.

Ce qui est positif, c’est que l’institutrice ait pu réagir à temps et avoir de l’aide extérieure pour faire face à certaines difficultés comme les excès de colère.

Il est cependant indéniable de dire qu’à nos jours, il n’y a pas encore assez de professeurs formés à ce genre de troubles pour pouvoir réagir immédiatement avec de bons gestes.